(Section de l'affiche utilisée en 1880 par le Carl Hagenbeck's Thierpark pour annoncer la présence des Inuits du Labrador. Collection Hans-Josef Rollmann.)
Qui est Abraham Ulrikab? Quelle est son histoire?
Abraham Ulrikab (qui signifie Abraham, le mari d'Ulrike) était un Inuk de 35 ans de la mission morave d'Hébron, au Labrador. Abraham était un pêcheur et un chasseur. Il était marié à Ulrike, 24 ans. Le couple avait deux jeunes fillettes, Sara (3 ans) et Maria (9 mois). En août 1880, lorsque l'Eisbär, un navire battant pavillon allemand, jeta l'ancre dans la baie d'Hébron, toute la communauté se demanda qui étaient ces visiteurs inattendus. Le Norvégien Johan Adrian Jacobsen, 27 ans, débarqua et vient à leur rencontre expliquant qu'il cherchait une douzaine d'"Esquimaux" à ramener en Europe. En échange d'un bon salaire, ces personnes seraient exhibées devant le public européen. Ils voyageraient à travers l'Europe et seraient ramenés au Labrador l'été suivant. Dans son explication, Jacobsen a donné l'exemple du groupe de six Groenlandais qu'il avait recrutés en 1877 et qui sont rentrés chez eux l'année suivante, riches et célèbres.
Hebron étant une mission établie par l'Église morave, les missionnaires étaient en total désaccord avec la proposition de Jacobsen. En aucun cas, ils ne l'aideraient dans son entreprise. Voyant le refus des missionnaires, aucun des quelque 200 Inuits vivant à Hébron n'acceptèrent l'offre de Jacobsen.
Le dernier espoir de ce dernier de ne pas retourner en Europe les mains vides, était de se diriger plus au nord dans les fjords du Labrador où il pourrait essayer de convaincre certains Inuits non christianisés. Abraham accepta de l'aider dans cette tâche et devint son interprète. Après avoir quitté Hebron, le navire s'est dirigé vers le fjord Nachvak, où un poste de la Compagnie de la Baie d'Hudson opérait. Là, ils ont trouvé quelques familles inuites qui pêchaient au bord d'une rivière. Abraham leur a parlé et a réussi à convaincre une famille de trois personnes, Tigianniak (45 ans), sa femme Paingu (50 ans) et leur fille Nuggasak (15 ans), d'accepter l'offre de Jacobsen.
Pendant son séjour à Nachvak, Abraham discuta longuement avec le gérant du poste de la Baie d'Hudson, George Ford, et se laissa convaincre de se rendre en Europe. Jacobsen était ravi! Le navire retourna à Hébron pour chercher la famille d'Abraham plus un jeune célibataire, Tobias (20 ans) qui décida de se joindre au groupe. Le 26 août 1880, l'Eisbär a levé l'ancre avec les huit "Esquimaux" à bord. Le groupe est arrivé à Hambourg un mois plus tard, le 24 septembre. Pendant les quatre mois suivants, le groupe a voyagé à Berlin, Prague, Francfort, Darmstadt, Krefeld et Paris.
Illustrations publiées dans le journal Svetozor de Prague à l'automne 1880.
Malheureusement, Jacobsen et Hagenbeck ont omis de faire vacciner les Inuits contre la variole. Une erreur fatale. À la mi-décembre, la première victime, Nuggasak, est décédée à Darmstadt. Avant la fin de l'année 1880, deux autres victimes, Paingu et Sara, sont mortes à Krefeld. Les cinq Inuits restants ont été vaccinés le 1er janvier 1881 à leur arrivée à Paris, mais il était trop tard. Le 9 janvier, ils ont tous été admis à l'Hôpital Saint-Louis où ils sont décédés un à un. La dernière survivante, Ulrike, est décédée le 16 janvier 1881.
Lettré, Abraham a documenté ses états d'âmes et son séjour dans son journal personnel et dans quelques lettres. Ses écrits nous donnent un aperçu sur ce qui s'est passé lorsque le groupe était exhibé en Allemagne et à Prague. Sur les plus de 35 000 individus qui ont été exhibés en Europe des années 1870 aux années 1930, Abraham est l'un des rares à avoir laissé des notes décrivant son expérience en tant que « pièce d'exhibition ».
Voici une vidéo qui a été préparée en 2013 pour notre campagne de sociofinancement. Elle a pour but de vous présenter les huit Inuits et de faire un sommaire de leur histoire telle qu'elle était alors connue :
Comment et pourquoi France Rivet s'est-elle impliquée dans la recherche sur l'histoire d'Abraham?
En juillet 2009, dès qu'il s'est embarqué à bord du Lyubov Orlova pour une croisière le long de la côte du Labrador, le photographe d'Ottawa Hans Blohm fit don d'exemplaires des versions anglaise et allemande du livre « The Diary of Abraham Ulrikab: Text and Context» à la bibliothèque du navire. Quelques années plus tôt, son ami le professeur Hartmut Lutz, avec l'aide de ses étudiants de l'Université de Greifswald, avait traduit en anglais une traduction allemande du journal et des lettres d'Abraham. Hans savait que le navire devait s'arrêter à Hebron et à Nachvak, d'où venaient les huit Inuits. Les livres devraient donc intéresser plusieurs passagers.
Quelques jours après le début de la croisière, une autre passagère, France Rivet, fut surprise d'apercevoir Hans coiffé d'une tuque de laine identique à la sienne. Ce fut le déclencheur pour elle de se présenter à Hans. Lors de leur discussion, Hans raconta à France l'histoire d'Abraham et suggèra qu'elle descende à la bibliothèque du navire pour lire le journal de l'Inuk avant l'arrêt du navire à Hebron.
France fut à la fois choquée et fascinée par sa lecture. Mais, elle cherchait en vain le chapitre sur le séjour du groupe à Paris là où cinq des huit Inuits sont décédés. Les Inuits ne se sont pas simplement volatilisés! Quelle était la séquence des événements entre leur arrivée à Paris et leur mort? Où ont-ils laissés leurs traces? Où ont-ils été enterrés? Est-ce que la calotte crânienne de Paingu que Jacobsen a apportée à Paris dans ses bagages et a donnée à un professeur se trouve quelque part? Est-ce que les artefacts ramassés par Jacobsen dans les tombes d'Hébron, puis vendus plus tard au musée du Trocadéro, sont toujours à Paris?
La langue maternelle de France étant le français, elle promet à Hans, et à une dame inuite du Labrador qu'ils ont rencontrée à bord, de tenter de trouver des détails du séjour des Inuits à Paris.
Communauté de Hebron (abandonnée en 1959), lieu d'origine d'Abraham.
Comment les ossements des Inuits ont-ils été retrouvés?
Plus France creusait, plus l'histoire devenait fascinante, et des pans totalement insoupçonnés ont émergés. À l'automne 2011, un événement majeur s'est produit lorsque France a envoyé un courriel au Muséum national d'histoire naturelle à Paris leur demandant s'ils possédent des artefacts inuits du Labrador dans leurs collections. Plus précisément, elle cherchait la calotte crânienne de Paingu et les moulages en plâtre des cerveaux d'Abraham, d'Ulrike et de Tobias. Ses recherches avaient montré que ces pièces avaient été présentées à la Société d'anthropologie de Paris en 1881. La réponse du responsable des collections d'anthropologie biologique a laissé France sans voix; il a confirmé que le musée possédait la calotte, mais il lui a également révélé volontairement la présence dans leurs collections des squelettes montés des cinq Inuit morts à Paris : Abraham, sa femme Ulrike, leur fille Maria, le jeune Tobias et le chaman Tiggianiak.
Pour France, cette nouvelle signifiait que sa recherche devenait soudainement une occasion de changer le cours de l'histoire. Plus d'une fois, dans son journal, Abraham avait exprimé son désir de rentrer au Labrador. Une porte s'ouvrait maintenant pour que son souhait devienne réalité. Il ne rentrerait pas sur ses deux pieds, mais au moins, ses restes pourraient éventuellement être enterrés dans sa patrie et son esprit reposerait en paix.
Fin novembre 2011, France se rendit à Paris pour un voyage de recherche de deux semaines. Son premier arrêt fut le Muséum national d'histoire naturelle. Le responsable des collections et elle ont examiné les documents d'archives associés aux restes humains et ont confirmé qu'ils étaient bien ceux d'Abraham et de son groupe. France a été autorisée à voir les squelettes des Inuit et a également jeté un coup d'œil sur la calotte considérée comme celle de Paingu. C'était la première visite que les Inuits du Labrador ont reçue de mémoire d'homme!
Comme le responsable l'a expliqué à France, en lui révélant cette information, il était tout à fait conscient que cela signifiait que le musée s'exposait à recevoir une demande de rapatriement des restes humains au Canada/Labrador. Comme la politique du musée n'est pas de s'opposer au rapatriement des restes identifiés, le responsable a exprimé son souhait que son institution reçoive une telle demande. Néanmoins, une telle demande doit provenir soit d'un descendant, soit de la communauté d'origine, et doit passer par les voies diplomatiques officielles.
Hebron, Labrador.
La publication des recherches de France Rivet
Après avoir informé l'ambassade du Canada à Paris de ses découvertes, France a été mise en contact avec Johannes Lampe et Dave Lough, respectivement ministre et sous-ministre de la Culture, des Loisirs et du Tourisme du gouvernement du Nunatsiavut. Ayant déjà participé à d'autres rapatriements de restes humains, Johannes et Dave ont tous deux reconnu l'importance de cette découverte tout en précisant qu'il faudrait probablement plusieurs années avant que les restes puissent être ramenés. Avant qu'une annonce publique puisse être faite, ils devaient connaître tous les faits. France a pris sur elle de conduire la recherche nécessaire. Pendant les trois années qui suivirent, la recherche des faits entourant l'histoire d'Abraham devint son activité à temps plein. Elle a voyagé en Europe à trois occasions distinctes, se rendant dans toutes les villes où les Inuits ont séjourné, visitant les cimetières où ils ont été enterrés, fouillant dans les archives locales, etc.
France a également collaboré avec le professeur Hartmut Lutz. Après avoir publié la traduction en anglais du journal d'Abraham, Hartmut était très intéressé par l'histoire et s'est porté volontaire pour traduire en anglais le journal de Johan Adrian Jacobsen, le jeune norvégien qui avait recruté les Inuits et voyagé avec eux en Europe. Il alla même jusqu'à recruter sa belle-soeur pour la traduction française des journaux d'Abraham et de Jacobsen.
Au début de l'année 2014, l'information recueillie était maintenant suffisamment abondante et complète pour que France puisse commencer à assembler un livre. Elle ne croyait pas qu'il serait possible de trouver un éditeur qui accepterait de publier les versions française et anglaise du livre, et ce, en temps opportun. France avait une date limite pour la publication du livre : le 2 septembre 2014. Ce jour-là, elle devait rencontrer le comité des aînés de Nain pour les informer de ses découvertes, pour répondre à leurs questions et obtenir leurs conseils sur les prochaines étapes quant aux restes humains. France et le gouvernement du Nunatsiavut ont déterminé que ce serait l'occasion parfaite de rendre publique la nouvelle de la découverte des restes. France était ravie que son souhait que l'annonce soit faite au Nunatsiavut et que le livre soit lancé là-bas deviendrait réalité. Par conséquent, elle a décidé que pour respecter cette échéance, elle n'avait d'autre choix que de s'auto-publier. Ainsi, Horizons Polaires ajouta l'édition de livres à ses cordes.
Dans la première phase, la traduction du journal de Johan Adrian Jacobsen a été publiée sous le titre Voyage avec les Eskimos du Labrador, 1880-1881. Ensuite, France a attaqué la consolidation de tous les documents, photos et illustrations identifiés jusqu'à ce jour et a publié le résultat sous le titre Sur les traces d'Abraham Ulrikab: Les événements de 1880-1881. Les deux livres sont disponibles en anglais et en français.
Quel est l'état actuel du processus de rapatriement?
Les restes humains sont encore à Paris dans les réserves du Muséum national d'histoire naturelle. En 2013, le premier ministre du Canada, Stephen Harper, et le président français, François Hollande, ont signé un accord de coopération où il est indiqué que les deux pays collaboreront pour faciliter le rapatriement au Canada d'ossements inuits se trouvant dans les collections de musées français.
À l'heure actuelle, la décision de transmettre la demande de rapatriement est entre les mains du gouvernement du Nunatsiavut. Avant de décider si une telle demande sera émise, le gouvernement veut finaliser sa politique de rapatriement et compléter la recherche de descendants vivants. Les deux étapes sont en cours.
Comment le documentaire "Piégés dans un zoo humain" a-t-il vu le jour?
Au printemps 2013, alors que France Rivet menait une campagne de sociofinancement pour récolter des fonds qui lui permettraient de poursuivre ses recherches en Europe, Roch Brunette, un producteur de film de Gatineau, a lu un article sur les recherches de France dans le journal Le Droit. L'histoire d'Abraham et des zoos humains avait capté son attention et son imagination. Pendant un mois, il a fait ses propres recherches pour vérifier les faits énoncés dans l'article et il s'est convaincu qu'il y avait en effet une histoire intéressante à explorer. Il a appelé France et lui a demandé d'aller prendre un café. Roch avait même commencé à écrire un synopsis de film. Au cours de leur rencontre, France l'a informé qu'il y avait plus dans l'histoire que ce qui était écrit dans le journal, c'est-à-dire qu'elle avait effectivement localisé les restes des Inuits à Paris. Il n'en fallut pas plus pour convaincre Roch qu'il voulait produire un documentaire. Pendant l'année qui suivit, il a travaillé à la sécurisation des diffuseurs et du financement, ainsi qu'au synopsis.
En août 2014, tout était en place pour commencer le tournage, et le gouvernement du Nunatsiavut était prêt à rendre publique la nouvelle de la découverte des restes. Le secret ne pouvait plus être gardé puisque la rumeur avait déjà commencé à se propager au Labrador. La production du documentaire a permis à France de se rendre à Nain pour rencontrer les anciens le matin du 2 septembre 2014. Après avoir écouté France, et posé leurs questions, tous les anciens qui ont exprimé leur opinion ont convenu que les restes devaient revenir. Johannes Lampe, l'aîné en chef, a été désigné pour accompagner France et l'équipe de tournage en Europe. Lors de son séjour à Nain, France a accordé une entrevue radiophonique qui a servi d'annonce officielle de la découverte des restes humains.
Johannes Lampe et France Rivet lors de la rencontre avec les aînés de Nain. Entrevue radiophonique de France à la OK Society. Johannes en entrevue avec l'équipe de tournage.
Quelques semaines plus tard, fin septembre 2014, le groupe s'est rendu à Hambourg, Berlin et Paris où il a non seulement visité des archives et des collections de musées, mais a également rencontré les descendants de Carl Hagenbeck et de Johan Adrian Jacobsen, ceux qui avaient un rôle direct à jouer dans le séjour des huit Inuit du Labrador en Europe.
Au printemps 2015, ce fut au tour des diverses scènes de reconstitution à être tournées à Gatineau avec des membres de la communauté inuite d'Ottawa interprétant les rôles des huit Inuits du Labrador.
Piégés dans un zoo humain a été présenté en première mondiale en janvier 2016, à Ottawa, dans le cadre du salon Aurores Boréales. Il a été diffusé sur les ondes de CBC The Nature of Things avec David Suzuki en février 2016 (et en juin 2017). La version française a été diffusée en mars 2016 sur TV5 et au printemps 2017 sur la chaîne Histoire en Europe francophone. Le film a depuis été présenté dans des lieux tels que le Centre culturel canadien de Paris, le Native American Museum de Zurich, le IndianerInuit Film Festival de Stuttgart, le Explorer's Club Polar Film Festival de New York, le Yorkton International Film Festival en Saskatchewan, par exemple.
Si vous êtes au Canada, vous pouvez visionner le documentaire sur le site web de TV5 Unis :
Il est également possible de visionner la version anglaise sur le site de l'émission de CBC The Nature of Things with David Suzuki :
Quelques points importants à comprendre avant de lire Sur les traces d'Abraham Ulrikab
- L'objectif premier du livre est de fournir au gouvernement du Nunatsiavut et à la communauté inuite du Labrador, autant de détails que possible sur les événements survenus en Europe il y a 134 ans. Ceci dans le but de les aider à décider s'ils initieront ou non la demande de rapatriement.
- Le livre étant destiné à servir un objectif si important, nous avons déterminé que, pour qu'il soit le plus utile possible aux décideurs et à la communauté, il se devait de fournir les transcriptions / traductions complètes des documents de source primaire originaux. Nous sommes conscients que certains lecteurs seront déçus de ne pas y trouver d'analyses ni d'interprétations. Celles-ci seraient pourtant si utiles, en particulier pour les sections telles que les études du 19e siècle portant sur les cerveaux des Inuits. À moins que vous ne soyez un neurologue, elles vous laisseront très probablement totalement confus. Ce fut notre cas! Cela dit, notre recherche sur l'histoire d'Abraham a soulevé des centaines de questions et ce, sur un large éventail de sujets. À quoi ressemblait la vie à Hebron ou à Nachvak en 1880? Pourquoi est-ce qu'Abraham avait une peur bleue des catholiques? Ou encore, que savons-nous aujourd'hui à propos de la variole qu'ils ignoraient en 1880? Il était totalement irréaliste d'essayer de tenter de résoudre toutes ces questions à ce stade du projet, et honnêtement, nous ne savions pas où tracer la ligne. Par conséquent, la décision a été prise de se limiter à la publication des « données brutes » et de laisser l'analyse et l'interprétation pour une étape ultérieure.
- Une autre raison majeure qui a influencé notre décision est que nous voulions nous assurer d'offrir l'occasion à la communauté inuite de se réapproprier l'histoire d'Abraham en leur permettant de jouer un rôle actif et d'adresser eux-mêmes certaines de ces questions en suspend. Ils sont certainement les personnes les mieux placées pour répondre à bon nombre d'entre elles. Nous ressortirions tous grandis d'une telle collaboration.
- En attendant, le livre du professeur Hartmut Lutz The Diary of Abraham Ulrikab: Text and Context (disponible en anglais ou en allemand) inclut déjà de l'information contextuelle sur divers aspects de l'histoire d'Abraham. Nous invitons donc les lecteurs à le consulter ainsi que les nombreux ouvrages qui ont été publiés sur les « zoos humains » des XIXe et XXe siècles. La bibliographie du livre fournit de nombreux titres qui pourraient être d'intérêt.
- Ne vous attendez pas à ce que le livre vous fournisse l'information la plus à jour sur le processus de rapatriement. Comme vous le comprenez maintenant, le livre devait être publié afin que ce processus décisionnel puisse être officiellement déclenché. Jusqu'à ce que les restes humains soient ramenés au Labrador, vous devrez compter sur la présente page, sur la page Facebook du livre Sur les traces d'Abraham Ulrikab, sur les communiqués de presse du gouvernement du Nunatsiavut, sur les médias sociaux, etc., pour être informés de l'état actuel du rapatriement. Le gouvernement du Nunatsiavut et la communauté inuite du Labrador sont les seuls qui peuvent boucler la boucle sur cette triste histoire et ils le feront selon leurs propres termes, conditions et calendrier. Puissent nos efforts leur être utiles.
Fjord de Saglek, Parc national des Monts-Torngat.
Vos arrières-grands-parents auraient-ils visité les Inuits lors de leur séjour en Europe?
Pour nos amis européens, si vous vous souvenez avoir vu des photographies ou des documents reliés au groupe d'Inuits du Labrador dans les albums photo ou vos archives familiales, contactez-nous.
Des affiches étaient placardées dans tout Paris annonçant la venue des « Esquimaux » au Jardin d'acclimatation. Aucune n'a encore été trouvée.
Nous savons également qu'Abraham a signé de multiples autographes et fait des dessins pour la foule venue les voir. Ne serait-il pas fantastique de retracer un document portant sa signature originale?
Des photos du groupe ont été prises à Prague avec, en arrière-plan, une scène de l'Arctique. Un exemplaire de cette photo se trouverait-il dans un album-photo de vos arrières-grands-parents?
Pour en savoir plus
Pour plus d'informations ou pour consulter la couverture médiatique que l'histoire d'Abraham a reçue :
Pour être au courant des plus récents développements, joignez-vous à la page Facebook du livre @SurlestracesdAbrahamUlrikab.